AFRICA ECO RACE 2014 – le résumé

Nous avions interviewé Michel avant le départ de son périple avec sa compagne Corinne pour l’Africa Eco Race 2014. Voici un long mais passionnant résumé de leurs aventures. Merci à eux de nous avoir fait partager leur passion !

2013-12-26 14Vendredi  27 décembre 2013
Quelques amis et familles ont RV à la maison à 9 heures pour notre départ. Nous avons fait du café et viennoiseries. Départ pour Saint Diéry dans le Massif central à 10 heures. Un peu d’émotion de dire au revoir. Nous nous arrêtons sur une aire de repos après Bourges et un médecin et sa femme de l’organisation du rallye viennent nous saluer.
Nous arrivons à 15 heures à la chambre d’hôte tenue par une gentille dame de 78 ans très dynamique. Un petit pique nique rapide vers 19 heures et nous nous couchons. Il n’y a pas de télé, ni de réseau. Nous faisons une bonne nuit et après un bon petit déjeuner nous repartons vers 9 heures direction Saint Cyprien.

Samedi 28 décembre 2013
Nous arrivons là bas vers 17 heures. Quelques camions et voitures sont arrivés mais le plus gros c’est pour demain. Nous allons nous installer à l’hôtel du Port juste devant le parking fermé ou vont être garés les véhicules jusqu’au départ. Nous faisons la connaissance de Christophe CAVENS et son amie avec qui nous discutons un long moment. C’est lui qui alimente le site « FAIRE DECOUVRIR L’AFRICA ECO RACE ». Déjà beaucoup de badauds sont attirés par le BJ . On nous pose beaucoup de questions, il y a déjà beaucoup de photos du BJ. Nous avons retrouvé notre ami RENE et sa compagne par hasard. Nous avions fait une Transfrance NORD-SUD avec lui. Nous allons manger dans une paillotte au bord de la mer et dodo à 9 heures. La journée de demain va être longue. Nous avons aperçu René METGE.

 Dimanche 29 décembre 2013
Debout 7 heures. Après un petit déjeuner, vérifications administratives et techniques. Nous sommes sur le parking à 9 heures. On pense que ça va être long, mais pas du tout. La foule arrive en pagaille. On est sollicités de toute part. On signe même des autographes. Midi formation GPS. 13 heures vérifications administratives. On doit passer à plusieurs stands. L’accueil, les visas, la licence FIA, le médecin, les bracelets, la compta etc…
Ensuite on doit emmener le BJ pour le contrôle technique et installation de l’Irritrack et du GPS. Pas facile pour l’installation, le BJ n’a pas de tableau de bord. On doit signer une décharge. Première beauté pour le BJ les autocollants. Ensuite contrôle des combinaisons, casques, hans, harnais, l’arceau est validé. On doit encore remplir des papiers. Le GPS ne marche pas, ils vont en chercher un autre, ça ne marche toujours pas. Il rajoute une antenne sur le toit

2013-12-29 16Beaucoup de monde, ils sont obligés de mettre des barrières car ils ne peuvent plus travailler. C’est fatiguant. On reste bien 3 h à 4 h sous le barnum. Enfin on peut sortir et la de nouveau photo de nous 2 devant le BJ. Ca mitraille de toute part. Tout est OK sauf le GPS qui ne marche toujours pas. L’IRRITRACK est en marche. On peut nous voir sur le site AFRICA ECO RACE LIVE. On peut se garer dans le parc fermé en attendant le départ pour la parade. Nous n’avons pas mangé, on va se chercher une barquette de frites vite fait. On récupère nos rations pour la journée du 31 décembre et deux tee shirts

18 h 30 départ pour la parade, beaucoup de monde. On est applaudis et photographiés. On passe sous l’arche SONANGOL et Thierry le mari de Véro nous questionne et ne manque pas de dire que c’est notre voyage de noces. Et ça y est c’est parti direction le stade ou la municipalité offre un apéritif à tous les gens du rallye. René METGE fait le briefing pour la première journée au Maroc. 21 heures ont part direction l’Espagne. A 3h30 du matin, nous arrivons chez Marie-Jo et Georges l’oncle et la tante de Mick à Castellan. On à fait presque 500 kms et il y a 1098 kms pour arriver à Motril au bateau. On les réveille, ils nous font un café, et on part se coucher. La nuit va être courte.

Lundi 30 décembre 2013
On se lève à 8H. On a dormi 3 h 30. Ils nous ont préparé un bon petit déjeuner. On discute un peu, on visite le jardin, ils ont une très belle et grande maison. Et c’est reparti pour presque 600 kms. Au briefing René METGE nous avait parlé d’un resto à Alicante avec un buffet à 15 euros. N’ayant pas grand-chose dans le ventre nous décidons de s’y rendre. Nous avons cherché. Au téléphone, le patron qui est français nous guide et nous attend sur le parking. En fait c’est un immense complexe hôtelier avec golf. Il nous emmène jusqu’à la salle de restaurant et là un immense buffet avec vin compris nous attend pour effectivement 15 euros par personne. Ca fait du bien de manger.
Nous repartons pour Motril, c’est très long. Nous arrivons à 22 heures à l’embarquement ou la à un rond point un couple nous attend. Nous ne les connaissons pas mais ils sont la pour nous avec un gros sac de friandises et un cadeau que nous devons ouvrir une fois arrivés dans le désert. Nous l’avons ouvert dans le désert et il a été très utile car nous n’en avions pas pris assez, il s’agit d’un rouleau de papier WC. On discute un peu. Gérard et Sabine nous rejoignent. Ils viennent d’arriver car en rentrant d’Afrique du Sud ils ont eu chez eux une grosse fuite d’eau. Ils ont tracés directement en Espagne. Trois quart d’heures plus tard nous devons quitter ce couple fort sympathique pour allez se garer à l’embarquement du bateau. Nous allons manger vite fait des poissons grillés et la l’attente est interminable. La société du ferry n’a pas imprimé les billets d’embarquement et ça arrive par petits paquets, tout mélangés, c’est une énorme pagaille.
Les gens sont fatigués et en on marre. Enfin après 4 heures d’attente nous pouvons rentrer dans la soute du ferry pour y garer les véhicules. Une fois dans le bateau rebolote première queue pour les passeports et 2ème queue pour le véhicule. On est exténués. On n’a pas pris de cabine, on va se coucher dans des fauteuils pour se reposer un peu.

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Mardi 31 décembre 2013
On arrive à 6 h au port de Nador au Maroc. Un petit café et c’est parti tout le monde descend. Les véhicules sont garés par genre (4×4 , motos, voitures et organisation). On doit attendre. Pour patienter, nous sommes accueillis avec un énorme petit déj marocain sous une toile de tente. Thé, gâteaux, viennoiseries, crèpes, café, fruits,  etc… Ca fait du bien.

Etape 1. Le départ pour cette journée est prévu à 9 h 30 pour nous. Nous sommes les derniers à partir. Nous avons 631,88 kms pour rejoindre BOUDNIB pour le bivouac. Nous avons 355,38 kms de liaison, puis 86,67 kms de spécial et encore189.23 kms de liaison. Nous faisons la même journée que les autres concurrents. La sortie de Nador est folklorique, beaucoup de monde, ça circule n’importe comment, les gens traversent partout. Enfin nous sommes sortis de cette grande ville. Nous attaquons le Maroc par des routes plus ou moins en bon état, mais ça va en comparaison de ce qui nous attend surtout en Mauritanie. Nous arrivons à la spéciale. Nous sommes stressés, nous n’avons jamais fait ça. Les 50 premiers kilomètres se passent pas trop mal au premier CP ou se trouve Gérard et Sabine on cafouille un peu et coco perds l’orientation. Nous nous éloignons du cap, nous faisons une grande boucle vers l’est. On n’avait pas trop compris comment marchait le GPS. On s’est retrouvé à contre sens et part chance nous avons retrouvé notre chemin grâce à un panneau. La nuit commence à tomber. Nous arrivons au CP final et nous ne sommes pas derniers. On est très surpris, mais contents. Allez faut encore faire 189.83 kilomètres pour le bivouac. On arrive vers 21 heures. On découvre le campement. C’est très joli. Trois grandes tentes en forme de U. Le fond est destiné au buffet et l’on mange sur les côtés. Il y a un grand feu. Il fait très froid et le vent est glacial. On installe notre campement et  l’on part pour le repas du 31 décembre. Nous avons ratés le début du briefing. Il fait un froid de canard -7. Nous avons un super repas avec champagne, foie gras, volaille aux cèpes avec purée, fromage et dessert. Café, soupe, thé à volonté. Il y a des tables et chaises pour manger. On se réfugie autour du feu pour se réchauffer un peu. Vers 10 heures il y a un feu d’artifice. On est frigorifiés et on n’attend pas les minuits pour se souhaiter une bonne année. La douche ça sera pour plus tard, elles sont froides et il fait trop froid ; 2 jours sans se laver sauf avec des lingettes.

IMG_4939Mercredi 1 janvier 2014.
Etape 2 BOUDNIB/FOUM ZGUID

1ère liaison BOUDNIB/MERZOUGA 173.39 kms. Spéciale MERZOUGA/SIDI ALI 119.89kms. Et de nouveau liaison SIDI ALI/FOUM ZGUID 396.58 kms. En tout 689.86 KMS dans la journée. Spéciale longue et variée avec une erg à franchir, pas facile, beaucoup de changement de terrain. Piste avec beaucoup de navigation et très bosselée. Au Km 60.86 très gros danger, il faut descendre la falaise à pic et franchir l’oued Rhéris. Au Km 80.35 grand plateau ensablé et ondulé, il faut serrer à droite et bien suivre le cap. A partir du Km 93.80 il y a de nombreuses traces. Il faut toujours suivre le cap. Nous sortons avant et pour rejoindre la liaison nous avons 30 kms de pistes de tôles ondulées. Il est 13 heures, nous nous arrêtons au milieu de nulle part pour manger. Dans l’après-midi, je prends le volant et Mick en s’asseyant à côté de moi s’aperçoit que l’IRRITRACK n’a plus les voyants allumés (donc ils n’ont plus notre position) et la batterie du GPS clignote. Nous nous arrêtons sur le bord de la route et en ouvrant le capot, Mick s’aperçoit que les deux supports des batteries ont cassés, il faudra les remplacer. Celles-ci se sont baladées et on fait fondre les fils. Ca a fait court circuit. On a eu de la chance car le BJ aurait pu prendre feu. Des marocains viennent nous voir. D’autres s’arrêtent pour demander si tout va bien. Partout au Maroc il y a des gens sur le bord de la route au milieu de nulle part, en pleine nuit. Mick a pu réparer comme il a pu et à sangler les batteries jusqu’ à la tombée de la nuit. Il nous restait 300 kms à faire on est arrivés au bivouac à 22h30. Il est tard mais à l’arrivée Véro est là. Nous lui racontons notre mésaventure et elle nous donne le road book de demain. Nous allons manger, après on s’est installés et dodo. Trop tard pour la douche. On est crevés.

Jeudi 2 janvier 2014.
Etape 3 FOUM ZGUID/ASSA. 403.90 KMS en tout
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Spéciale plus courte que les autres concurrents. Suite aux dégâts de la veille, la cosse de la batterie était cassée et la par miracle, un français en vacances au village et qui était venu voir la caravane est venu nous voir car fan de BJ et nous dit qu’il en a une dans son camion et nous l’a donne. Nous avons pu tout remettre en place. En plus des batteries ont s’est aperçu que l’aile avant droite était desserrée, on a perdu un phare, nous avons du scotcher le clignotant. Les vibrations de la veille ont été cassantes, mais au niveau mécanique tout va bien. Départ à 10h30 mais retardé car les motards ont été arrêtés par l’armée en passant devant leur base dans le désert. On longe la frontière algérienne et il y a des postes militaires un peu partout dans le désert.  La spéciale s’est bien passée. On a passé tous les WPM et les CP. On ne s’est pas perdus. On est rentrés à 18 h. Ca fait du bien. On a pu prendre une bonne douche chaude et profiter du bivouac

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Vendredi 3 janvier 2014.
Etape 4 ASSA/AS SAKN. Spéciale ASSA/MSIED 250.95 KMS.
Liaison MSIED/AS SAKN . Belle montée d’un col empierré. Au Km 18.66 effondrement. Au Km 31.58 belles pistes sablonneuses. Quelques passages hors pistes, il faut bien suivre le cap. Au Km 68.80 traversée de campement. Au Km 69.42 traversée de l’oued dans des dunettes. Au Km 107.12 il faut contourner les cultures et le village. Au Km 113.22 la piste est peu visible, il faut bien suivre le cap. Au Km 169.26 on traverse le village de AFRA ralentir. Au Km 224.60 grande piste empierrée, forte descente du col vers M’SIED. 3 kms de piste pour rejoindre le goudron. Cette spéciale a été très mouvementée. Beaucoup de caillasses. On a fait des sauts à en décoller les 4 roues.  Le matin vers 11 h on a attaqué le sable et la le concurrent sénégalais n°220 avec un patrol était arrêté. En voulant se mettre devant pour le tracter on s’est ensablé aussi. En fait il n’avait plus de pont avant donc pratiquement impossible de le sortir avec nos 2 tonnes 5 et nos 90 ch. Après nous avoir bien conseillé pour nous sortir de la, nous avons du le laisser sur place en attendant son assistance. Au poste du CP ou se trouvait Gérard et Sabine, on s’aperçoit que l’on a une lame de cassée. On doit passer à TANTAN, on va voir pour réparer. On arrive à une station service pour faire le plein. Le pompiste appelle un garagiste. Il arrive 5 minutes après avec deux autres personnes. On lui demande de nous l’a souder mais il dit que ça ne tiendra pas et qu’il peut en fabriquer une autre. On décide de le suivre jusqu’à son garage. Il est 17h30. On nous accueille déjà avec un thé à la menthe. Trop fort, ce n’est pas en France qu’on verrait ça !!! Sur ses conseils il part avec les lames pour en faire une nouvelle par un forgeron. On attend dans son garage. Un marocain vient discuter avec nous. Ils sont vraiment très gentils. On attend bien une heure et demie et il revient avec une nouvelle lame et celle cassée ressoudée. Mick n’en revient pas. La lame est pile poil de la bonne dimension et encore chaude de la forge. On reprend la route vers 21 heures ; il reste encore beaucoup de kilomètres pour arriver au bivouac de AS SAKN. Nous avons fait que 47 kms et la liaison fait 208.69 kms. On arrive tard. Pour l’anecdote, coco a retrouvé mes lunettes de vue sous les pédales et je les ai bien piétinées pendant toute la spéciale. Monture cassée, verre complètement rayé. Ca a été dur de rentrer la nuit avec les lunettes qui tenait avec du Chatterton. Ils ont bien rigolés au bivouac

Samedi 4 janvier 2014.
ETAPE 5 AS SAKN/DAKHLA. Spéciale AS SKAN/TAPIS 204.32 KM et liaison TAPIS/DAKHLA 577.70 KMS. En tout 782.02 kms.
On va calmer le jeu car le Maroc c’est vraiment très cassant. Départ du bivouac rapide. Les 49 premiers kms sont rapides sur piste large et empierrée par intermittence. Au KM 142.95 pistes étroites il faut faire attention aux animaux. Ensuite piste sablonneuse dans l’oued jusqu’au col au KM 176.61. Ensuite plateau et faire très attention au KM 192.55 dans la descente de la dépression. Rien de spécial.

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Dimanche 4 Janvier 2014
Journée de repos. Le matin nous partons à Dakhla chercher des cartes SD, car celles que nous avons achetées 64 go ne sont pas compatibles avec la GO PRO et non plus avec le petit PC que nous avons emmené. En dehors des marchands de chaussures tous les magasins étaient fermés car comme en France le dimanche c’est un jour férié malgré qu’en principe les pays islamiques soient fériés le vendredi. Nous avons appelé José notre cousin qui habite à Nouakchott pour nous en acheter. Nous devons revenir au plus tard à 11 heures car  nous sommes interviewés par la production de l’AFRICA ECO RACE pour les diffusions sur les chaines satellites. Ils arrivent un peu en retard, nous sommes en pleine mécanique. L’interviewe se passe bien, il dure à peu près 20 minutes avec quelques rigolades, nous ne sommes pas trop habitués à ce genre d’exercice. Mais la simplicité et la décontraction du groupe de prod nous ont mis à l’aise.

Un concurrent espagnol qui n’est autre que Jésus GONZALES n° 232,  l’équivalent de Christophe DE CHAVANNE en France, animateur c’est une star en Espagne ce que nous ignorions vu sa simplicité et sa gentillesse est venu nous voir avec sa chaine de télé pour faire une interview car le fait de s’être arrêtés 2 jours avant sur une spéciale alors qu’il était à l’arrêt. Nous lui avons demandé si tout allez bien. Il a été touché et nous avons répondu à ses questions via une traductrice. Il a fait un gros bisou à coco.
Une fois partis, nous attaquons la partie révision du BJ. Mick à fait une vidange, un graissage des éléments de transmission et de suspension et vérification des batteries et divers serrages.
L’après-midi, nous avons pris une connexion internet d’une demi-heure pour pouvoir donner des nouvelles et en fin de journée nous avons bullés dans la tente.

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Lundi 6 janvier 2014.
Etape 6. DAKHLA/CHAMI. 611.42 KMS en tout.
Première liaison DAKHLA/BOULANOUAR 426.83 KMS Spéciale  BOULANOUAR CHAMI 174.19 Kms. Transfert CHAMI BIVOUAC 10.40 Kms.
Nous passons la frontière de la Mauritanie. Nous arrivons au poste ou nous attendent Gérard et Sabine. Ils nous guident pour allez plus vite dans les formalités et nous conseille après la douane de fermer les fenêtres et ne parler à personne car pendant 6 kms nous traversons un NOMANSLAND. L’attente est un peu longue à la douane car il faut encore faire la queue pour enregistrer le BJ. La traversée du NOMASLAND est glauque. Aucune infrastructure routière, des carcasses de voitures un peu partout et des gens qui nous regardent  ou veulent nous vendre des trucs… Une fois passer cette zone chaotique  nous arrivons à la frontière Mauritanienne. La tout le monde doit descendre des véhicules car il faut faire des empreintes et photos. Heureusement Véro et Thierry sont là pour réguler la queue. Il aura fallu 2 heures pour faire toutes ses démarches. Nous en profitons aussi pour faire du change et la nous nous apercevons que nous n’avons pas assez de liquidités et qu’en Mauritanie il n’y a que 2 distributeurs dont 1 seul à Nouakchott la capitale. Il nous reste tout juste pour refaire un plein. Il fait très chaud et nous avons 426.83 KM pour rejoindre le départ de la spéciale. Nous passons le tropique du Cancer, la température monte. On arrive à 13 heures à la spéciale et la étonnement tous les véhicules sont stationnés. On apprend que les hélicoptères sont bloqués à la douane. On en profite pour manger nos rations, papoter avec Elisabete JACINTO et se mettre à l’ombre car il fait très chaud. Ca va être dur dans les combinaisons. Après 1 bonne heure les hélicos arrivent et les motos peuvent partir. Pour nous c’est encore l’attente, car nous partons les derniers. Comme nous n’avons pas assez de liquidités Luc et Marlène nous prête 100 euros.

La spéciale est identique aux autres concurrents 174.19 KMS. Ca devient rapide et sablonneux avec pas mal de hors piste au début. Il y a des bosses très dures formées par les cailloux. On décolle facilement dessus. Il faut contourner les herbes à chameaux et reprendre les caps car c’est vraiment très piégeant. Au Km 108.87 nous avons franchis des petites dunes. Le BJ se porte bien. On est obligés de rouler à fond de 3ème soit à 80 km/heure car dès que l’on passe la 4ème avec le sable le régime moteur descend et nous sommes obligés de repasser en 3ème.

Après le CP du Km 113.96, un PREDATOR est arrêté sur le bord de la piste. Nous nous arrêtons et ils nous disent qu’ils n’arrivent plus à démarrer, sûrement un problème d’essence. Nous les prenons en remorquage pendant 60 kms en piste et hors piste mais avec le sable nous nous ensablons. Grâce à leur aide et la nuit venant nous arrivons à s’en sortir et finir la spéciale à plus de 60 km/heure, le PREDATOR accroché derrière avec une particularité sans pare brise ils ont bouffés de la poussière pendant 60 kms. Fin de la spéciale nous allons jusqu’à la station service faire les pleins et pensant qu’ils avaient un problème de carburant, nous décrochons la sangle. Mais au moment de repartir le PREDATOR ne veut pas démarrer. Nous les raccrochons derrière nous et nous reprenons le goudron pendant 10.40 kms pour arriver au bivouac à CHAMI. Ils sont très contents et reconnaissants de les avoir tractés jusqu’au campement. Après expertise il s’avère que c’est une de leur durite d’alimentation qui était fêlée d’où une entrée d’air. Pour nous le BJ va bien, mais avec la traction et les chocs la traverse arrière est légèrement tordue au niveau de l’attelage. Ce soir c’est le premier bivouac en Mauritanie et c’est la fête. Il y a des musiciens et danseuses et le ministre du tourisme est là avec le maire de CHAMI et quelques  officiels. Il fait doux nous sommes en tee-shirts. C’est la première fois depuis le départ que l’on reste le soir sans blousons… Le bivouac ressemble à ceux du Maroc, mais les sanitaires n’ont rien de comparable surtout les WC. Pas de chasse d’eau, donc ont fait tous les uns pardessus les autres. C’est rock n’roll, on va choisi l’option dans les buissons entre 2 pickups armés jusqu’au dent de mitrailleuses et kalachnikovs.

2014-01-03 11Mardi 7 janvier 2014.
Etape 7 CHAMI/AKJOUJT.
Spéciale CHAMI/BEN AMIRA 310.71 KM et liaison BEN AMIRA/AKJOUJT 319.41 KM, soit 630.12 KMS. La liaison étant très longue et sablonneuse pour le BJ sans pouvoir ravitailler en essence car première station 140 KMS après la liaison, nous décidons d’allez directement à NOUAKCHOTT pour voir notre cousin, récupérer les cartes SD et enfin récupérer du liquide mauritanien pour l’essence car aucune station ne prend les cartes. Vers 12 h il nous attend à un poste de police à l’entrée de NOUAKCHOTT pour nous conduire jusqu’à chez lui. Nous repartons de là bas à 17 heures et il nous reste encore 258 KMS pour arriver à AKJOUJT. C’est très long car on ne roule pas vite à cause des animaux (chameaux, chèvres) qui se baladent sur la route. On est arrivés au bivouac vers 20 heures et couchés à 23 heures. Au briefing notre road book ne correspondait pas et on a été voir René METGE qui nous as fait un petit briefing perso étant donné que notre road book était différent de la course normale. On a du recalculer plusieurs cases.

Mercredi 8 janvier 2014
Etape 8. AKJOUJT/AKJOUJT
Spéciale AKJOUJT/CFAIRA 133.01 KM, liaison CFAIRA/AKJOUJT 162.18 KM. En tout 295.19 kmS.
Aujourd’hui nous sommes les seuls à partir pour la spéciale du bivouac car on retrouvera les autres concurrents à 85 kms. Aucunes traces, nous nous débrouillons avec le cap. Arrivée au croisement avec les autres, on a été trop vite et nous devons attendre que tous le monde soit passé. Paysages magnifiques, beaucoup de sable. Juste avant le CP nous avons eu un franchissement sur 500 m de dunes. C’était génial, le BJ est passé impeccable. Pour retrouver la route on a fait 10 kms dans le sable mais avec beaucoup de végétation et de virages. C’était magnifique. Mais à la sortie pour retrouver la route on a un peu jardinés et c’est avec le cap que l’on a retrouvé le goudron. On est rentré à 16 heures au bivouac. Du coup on est arrivés les premiers même si on avait moins de spéciale, on roule moins vite… On c’est fait plaisir en passant la ligne d’arrivée en tête de peloton. On a pu prendre une douche même si elle était froide et se reposer un peu dans la tente avant le diner et le briefing et peut-être les vidéos car tous les 2 soirs Thierry  nous passe sur grand écran les vidéos de la course.

 Jeudi 9 janvier 2014
Etape 9 . AKJOUJT/TOUEILA
Spéciale : AKJOUJT/LEM AITEG 144.78 kms et liaison LEM AITEG/TOUEILA, 145.08 KMS. En tout 289.86 kms.
Petite journée: On part en même temps que les autres mais au km 40.32 au pied des dunes on prend sur la droite. Piste souvent peu visible avec beaucoup de navigation et des saigners dangereuses. Cette spéciale a été très rapide, mais un peu monotone. Grande plaine, très roulant, on a mis 2 heures pour la faire. Un peu déconcentrés, on a loupé la sortie. Il a fallu jardiner un peu pour retrouver le WPM. On est arrivés au bivouac à 14h30. On a pu profiter.

20140105_173045Vendredi 10 janvier 2014
Etape 10. Transfert TOUEILA départ 5.75 KM
Spéciale : TOUEILA/GHREIDAT LIGHJOULE 202.23 KMS. Liaison : GHREIDATLIGHJOULE/ST LOUIS : 285.19 KMS. En tout 493.15 km.
Ca sera la journée la plus difficile et la plus longue du rallye pour nous. Nous faisons le même parcours que les autres concurrents.
Au KM 23.27 les camions ont fait d’énormes ornières dans le sol gris et nous tombons dans un trou caché. Quelques kilomètres plus loin Mick pense que l’on a crevé, mais le choc à plié le bord d’une jante et du coup ça a dégonflé le pneu. On change la roue et on en profite pour dégonfler à 0.8 grammes en vue des grosses dunes. Au KM 79.86 après le passage du CP ou l’on retrouve Gérard et Sabine, nous attaquons la première série de dunes. Premier tanckage mais rapidement sortie après quelques manœuvres. Pas besoin de sortir les plaques de désensablage. Un peu plus loin le BJ se met en dévers vers le KM 89.25 et la impossible de faire quoique ce soit. Les plaques ne servent à rien et Mick à peur que le BJ parte sur le côté. On est resté au moins 1 heure à ne pas savoir quoi faire. Mick décide finalement de lever le BJ en aval avec le lift pour soulager la pente et pouvoir glisser une plaque en dessous des roues. C’est très chaud. Mais ça marche et l’on peut repartir. Un peu plus loin une alarme qui nous signale un concurrent arrêté. Il s’agit d’une voiture en panne. Plusieurs casses. Nous ne pouvons rien faire pour eux et nous continuons.
Un peu plus loin de nouveau une alarme. Il s’agit d’une moto en bas d’une dune, mais le pilote a été évacué en hélicoptère. Nous repartons très tendus car les dunes sont importantes et piégeuses. Quelque fois le BJ décolle latéralement à presque se coucher. Encore un peu plus loin de nouveau l’alarme et là 4 équipages en difficulté. Nous ne pouvons pas nous arrêter pour éviter de nous retrouver nous aussi dans une position délicate et il n’y avait pas de danger pour les concurrents seulement du tanckage. Après 20 kms de dunes, nous retrouvons des dunettes qui nous permettent de souffler un peu et de sortir du hors piste au CP2. Et la il nous reste 80 kms pour finir cette spéciale dans le sable, une fois blanc, une fois ocre, une fois gris. Nous avons mis 7 heures pour faire ses 202 kms. A l’arrivée José nous attend avec sa petite famille. On est épuisés, mais heureux de ne pas être arrivés dernier. Il est 17 heures et nous devons traverser NOUAKCHOTT (l’enfer). José nous sert de guide pour éviter les embouteillages monstres. Il nous amène sur la route qui va au Sénégal. Nous avons 258 kms pour arriver à la douane. La nuit tombe et la route est une horreur. Très étroite avec des trous béants sur le côté et même au milieu de la route. Nous sommes obligés de s’arrêter à chaque croisement de voitures ou de camions.

Au Km 196, nous quittons la route pour prendre une piste qui n’est pas moins facile et en plus avec des travaux. La nuit c’est compliqué. Au Km 214 la digue étant en très mauvais état on doit la prendre la piste juste en dessous et cela pendant 40 kms.

Arrivés au Km 258.14 nous passons la sortie de Mauritanie qui va très vite car il est très tard et il n’y a plus personne. Au Km258.99 passage de la douane et Sénégal. Il est 23h30. Coco va voir pour tamponner les passeports, mais la porte est fermée. Elle toque et le douanier fini par ouvrir. Il lui demande si on est les derniers car il est fatigué et il va allez se coucher. Elle lui répond que non il y en a encore derrière, mais visiblement il n’en a pas tenu compte car nous avons su le lendemain que les autres avaient dormis à la douane. Il est minuit, nous arrivons enfin au bivouac ou c’est la grosse fiesta. On aura passé 14 heures dans le BJ. Et la nuit va être courte car il faut se lever à 4h30 pour la dernière.

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Samedi 11 janvier 2014
Etape 11 : Liaison ST LOUIS/KAYAR 230.32 Km
Spéciale KAYAR/LAC ROSE 23.83 km, Liaison  LAC ROSE/DAKAR 40.37 Km
Nous n’avons pas entendu le réveil. Il est 5 h. Nous nous dépêchons de prendre notre petit déjeuner et de ranger le barda. A 6h30 nous partons pour être sur d’arriver à 11 h à KAYAR sur la plage pour le départ de la spéciale. La route est sympa. On traverse plein de villages et villes. Les gens nous font des coucous. On s’arrête à un distributeur pour prendre de l’argent sénégalais. On roule tranquille. Le Sénégal n’a rien à voir avec la Mauritanie. Les villes et villages sont plus structurés. A 10h15 nous arrivons sur la plage. C’est grandiose. Roulez sur la plage avec l’océan à ses pieds, c’est tout simplement magique. A 11 heures le départ est lancé pour les motos. Puis c’est au tour des camions. Certains s’ensablent. L’organisation déplace les drapeaux pour que le sable soit plus dur. Les voitures partent en dernier. Nous sommes en dernière ligne avec 6 autres véhicules. Le top départ est donné. On roule au bord de l’océan puis on tourne vers des dunettes puis des pistes pour contourner le lac Rose. On est applaudi, encouragé. Au bout de 23.83 kms c’est l’arrivée. On a REUSSIIIIIIIII

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La pression retombe. Il y a beaucoup de monde. On se gare. On redonne le GPS et l’IRRITRACK et en attendant de passer sur le podium, on va manger. Le dernier repas du rallye. La nostalgie commence à s’installer. Nous sommes appelés sur le podium avec le BJ. On passe sous l’arche et l’on descend du véhicule pour recevoir notre trophée. Mick est interviewé par Thierry. Coco craque. C’est un mélange de joie, de tristesse que ce soit fini, d’avoir passés 15 jours intenses avec des gens formidables. Le rêve est devenu réalité. Une aventure humaine comme seul l’AFRICA ECO RACE peut donner. Vers 15 heures nous nous dirigeons à l’hôtel KING FAHD PALACE à Dakar. Tous les véhicules du rallye doivent s’y rendre car c’est la que se trouve le parc fermé. Nous avons réservé une chambre. Une bonne douche est de mise. Ca fait 3 jours que nous n’avons pas pris de douche et avec toute la poussière, ça fait un bien fou. Le soir nous allons diner au bord de la piscine avec d’autres concurrents. Nous allons nous coucher à 11 h 30. Nous pensions faire une grosse nuit, mais à 4 heures du matin on ne dort plus. Nous tombions comme des mouches sur les bivouacs avec le bruit des groupes électrogènes, des mécanos qui réparent les véhicules, des essais, la musique et la ou c’est le silence complet avec un bon lit nous avons mal dormi…

Dimanche 12 janvier 2014
Nous avons rendez-vous à 10 heures au parc fermé pour faire un convoi de toute la caravane jusqu’au port de Dakar. Nous laissons nos bagages à la bagagerie de l’hôtel. Les motards sont là pour faire la circulation. Il faut 20 à 25 minutes pour s’y rendre. Nous passons devant la maison ou Mick à vécu lorsqu’il était enfant. La plage ou il se rendait avec son papa pour voir les retours de pêche. Ca lui rappelle des bons souvenirs. Nous arrivons au port. On se gare en file indienne et l’on rempli le formulaire pour le transport. Voila c’est vraiment fini. On dit au revoir aux personnes que l’on ne reverra pas à l’hôtel et l’on part à pied dans la ville. De suite un sénégalais nous accoste pour nous servir de guide. On a beaucoup de mal à lui faire comprendre que c’est inutile. Mick connait très bien la ville. Un deuxième arrive, puis un troisième, puis un quatrième. On est fatigués, on finit par dire qu’on habite à Dakar pour être tranquille. Nous prenons plusieurs taxis. La course est entre 1,50 euros et 3 euros. Nous allons au marché artisanal de SOUMBEDIOUM pour ramener quelques souvenirs et nous retournons à l’hôtel pour manger. Ce midi c’est un énorme buffet à volonté. (Crustacés, poissons, salades, plats régionaux, fromage, desserts) . C’est un vrai délice. Maintenant il faut attendre jusqu’à 20 heures pour allez à l’aéroport ou notre avion est à 23h55. L’après-midi est interminable. On passe de canapé en canapé. On somnole, on discute avec d’autres participants.  On va boire un verre de pain de singe au bord de la piscine. On s’endort. D’autres équipages à côté de nous dorment aussi. On est tous dans un état végétatif… On récupère les photos d’Alain ROSSIGNOL et on les visionne sur l’ordinateur. Elles sont magnifiques. Il nous dit que celle sur le podium ou le pilote embrasse sa co pilote de toute sa carrière il n’avait jamais vu ça !!!

A 20 heures nous partons de l’hôtel, direction l’aéroport. Nous arrivons  là bas vers 20 h 30. Il n’y a plus qu’à attendre. On retrouve d’autres concurrents qui partent pour Bruxelles, l’Espagne, le Sud de la France. François et Florent nos compères en Classic arrivent et ils prennent le même avion que nous. Nous allons boire un pot ensemble. Ensuite c’est l’embarquement et passage à la douane interminable tellement il y a du monde.
Voila il est 23h40 nous sommes dans l’avion direction ORLY.

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BRAVO !!!! de la part de toute l’équipe du Pilote-Auto !

 

Mathias Jannequin

Auteur Mathias Jannequin

Passionné par le web, la photographie, et les voitures vintages ! Fondateur du blog Le-Pilote-Automobile.com, je partage la rédaction des articles avec plusieurs auteurs passionnés et/ou pratiquants du sport automobile amateurs et professionnels.

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