Maxime Pialat : « Les 24 Heures du Mans ont été une révélation »

La rédaction du Pilote Automobile a rencontré Maxime Pialat, jeune pilote automobile qui mène actuellement un double programme. D’un côté en GT Tour à bord d’une Ferrari 458 GT3, de l’autre à bord d’une Porsche GT3 Cup S dans le cadre des 24 Heures Series. Rencontre avec un jeune pilote talentueux déjà pleins d’ambition…

photo Maxime Pialat 1Bonjour Maxime, peux-tu te présenter en quelques mots ?

« Sportif depuis mon plus jeune âge, j’ai d’abord commencé par les arts martiaux avec le judo que j’ai pratiqué pendant 10 ans. Compétiteur dans l’âme, déterminé et passionné de stratégie, j’adore me confronter aux autres et repousser mes limites. J’ai découvert le sport automobile en regardant les 24 Heures du Mans à l’âge de 8 ans. Ce fut pour moi une révélation…« 

Quel a été ton parcours en sport automobile ?

« J’ai d’abord commencé par le karting à l’âge de 11 ans en championnats régionaux puis en Championnat de France.
Deux ans après j’ai terminé Vice Champion de France Cadet ce qui m’a ouvert les portes du Championnat d’Europe l’année d’après où j’étais surclassé en catégorie Espoir.
Mon objectif a toujours été la voiture et j’ai donc décidé de passer rapidement le cap et de commencer la monoplace. Après un an de monoplace, en 2009, j’ai du arrêter car mon sponsor principal a fait faillite.
Je me suis alors consacré à mes études sans jamais lâcher mon objectif de revenir sur le devant de la scène car pour moi, il passe avant tout.
Trois ans après j’ai réussi à retrouver le budget nécessaire pour revenir.
J’ai enchainé ensuite deux saisons de Prototype. La deuxième saison se concrétisera par quatre podiums et deux victoires en sept courses ce qui m’a entre autre donné l’opportunité d’accéder au GT tour.« 

Tu roules cette année en GT Tour avec une Ferrari 458. Peux-tu nous parler de cette voiture et de tes sensations à bord ?

« La Ferrari 458 GT3 est une voiture exceptionnelle. Elle combine à la fois une puissance de freinage hors norme et une grande stabilité dans les rapides. On peut se permettre de rentrer très fort dans les virages. De façon générale, rouler dans une Ferrari est toujours exceptionnel, j’ai beaucoup de chance de la piloter. »

Tu es actuellement premier au classement « junior » GT Tour. Comment abordes-tu la prochaine étape sur le Circuit du Val de Vienne ?

« Ma première place actuelle au classement junior me ravie et je compte bien la défendre jusqu’au bout même si mon objectif principal est de gagner des courses au général.
Notre victoire au Mans m’a d’ailleurs remplit de bonheur et j’espère remettre ça bientôt.
Cependant j’ai pour habitude d’aborder les courses une par une pour donner le maximum sur chacune d’elle. A défaut de beaucoup rouler, j’essaie de travailler au maximum tous les aspects physiques et mentaux avec mon préparateur Xavier Feuillée.
J’essaie donc d’analyser les points sur lesquels je peux progresser et je travaille dure en attendant le Val de Vienne ! »

Parallèlement à ton programme en GT Tour, tu roules également en Porsche GT3 Cup S. Tu mènes donc un double programme, est-ce un choix personnel ou des occasions qui se sont présentées ?

« Mon officialisation en GT Tour s’est faite très tardivement et j’avais déjà prévu le programme de 24H Series avec l’équipe Porsche Lorient Racing.
La GT3 Cup S est une voiture très exigeante et je pense qu’elle m’apporte beaucoup en termes de pilotage GT. De plus ce double programme est pour moi idéal car il combine l’endurance avec les 24 H Series et le sprint en GT Tour. J’essaie toujours d’acquérir un maximum d’expérience et lorsque cette opportunité de double programme s’est présentée, je ne pouvais pas rêver mieux. »

As-tu une petit préférence ?

« J’apprécie les deux championnats. Il ne m’apporte pas du tout les mêmes sensations.
L’un est brutal et il faut savoir être au maximum de sa performance en prenant des risques calculés en très peu de temps. L’autre est une gestion de la performance sur la durée et de nombreux paramètres entrent en compte : il faut sauvegarder la voiture, ne pas faire d’erreurs pendant de long relais et gérer la fatigue pendant des heures.« 

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Tu es encore très jeune et affiche déjà un beau palmarès derrière toi. Cela te donne-t-il confiance pour l’avenir ?

« Un palmarès c’est important et il est évident que la confiance augmente lorsque l’on gagne. J’ai cependant toujours l’habitude de me focaliser sur l’avenir et hormis l’analyse que je fais sur mon pilotage après chaque course, je ne regarde jamais derrière : l’essentiel c’est mon avenir ! »

Quels sont tes projets pour les années à venir ?

« J’espère gagner beaucoup de courses et continuer à rouler dans des championnats prestigieux. J’ai pour objectif de faire une belle carrière dans le sport automobile. Je saisirai toutes les opportunités qui se présenteront à moi pour l’atteindre. »

As-tu d’autres aspirations en termes de compétition automobile ? Du rallye ou de l’endurance peut-être… ?

« J’adore l’endurance et je pense m’orienter vers le WEC ou l’ELMS.
J’ai découvert la course automobile en regardant les 24H du Mans et je tuerai pour être au départ de cette course (sourire). J’espère en avoir bientôt l’occasion. »

Un petit mot pour finir ?

« Je tiens à remercier tous mes partenaires sans qui rien ne serait possible : Magma Mobile, le cabinet Huchet-Demorge, l’Optimum, Sport Garage, Porsche Lorient Racing, 321 Perform. »

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Auteur Julia Falzoï

Passionnée depuis toute petite par le rallye, je portais encore des couches lorsque je suis entrée dans un baquet pour la première fois ! Sensibilité toute particulière pour le rallye mais également les belles voitures de sport type Porsche GT3. Amoureuse inconditionnelle de sa Fiat 500 sport.

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