Renaud Malinconi : « Sans mes partenaires, rien ne serait possible »

La rédaction du pilote automobile a eu la chance de rencontrer Renaud Malinconi, pilote de renom dans les années 90 qui revient en piste après 15 ans d’absence !
Nous vous laissons découvrir l’interview !

Renaud MalinconiBonjour Renaud, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Renaud Malinconi et j’ai 39 ans. Je fais mon retour en compétition cette année après 15 ans d’absence. En 1994, j’ai gagné le volant Elf, en 1995 le Renault Campus où j’ai battu tous les records de victoire. En 1997, j’ai été pilote officiel Yacco. J’ai également roulé en GT, en Caterham et en Championnat Spider Trophee. J’ai fini ma carrière au Grand Prix d’Alby, en 2000, où je suis monté sur la deuxième marche du podium. C’est là que ma carrière s’est arrêtée par manque de budget.

Pourquoi avez-vous arrêté la compétition alors que votre carrière semblait si bien lancée ?

J’ai arrêté ma carrière par manque de budget. Je n’ai jamais réussi à trouver un budget pour une saison entière. C’était souvent du coup par coup, des écuries qui avaient besoin d’un pilote en renfort pour faire de bons temps par exemple. Je souhaitais également me concentrer sur mon activité professionnelle qui n’a rien à voir avec le sport automobile.

Après 10 ans d’arrêt, vous reprenez le volant, pourquoi cette reprise ?

Ça s’est fait totalement par hasard. Pour moi, la page du sport automobile était tournée depuis 15 ans déjà, mais j’ai gardé beaucoup de contact avec d’anciens coéquipiers ou concurrents. A l’époque, j’ai roulé face à des pilotes comme Sébastien Bourdais. Et c’est lors d’une discussion avec Arnaud Gomez, prédisent du team GC Automobile, cet hiver, que l’idée a commencé à faire son chemin. Arnaud m’a proposé de faire une saison anniversaire pour célébrer les 20 ans de mon titre. L’idée est partie de là, le budget a été bouclé en un mois et demi.

Comment expliquez-vous cette réussite si rapide dans la recherche de vos budgets alors même que c’est cela qui vous avez freiné 15 ans plus tôt ?

Nous avons fait beaucoup de buzz sur Internet ce qui a permis de faire connaître rapidement le projet.
J’ai ensuite été soutenu par de nombreux partenaires : GC Auto, ABC Solutions, Rent Paradise, Gold Energy, Exotics Racing, V-usa, Valentin, Electrik bike, Config Racing, Club GTE, MAD, et le Coup d Envoi..
Ils sont très importants pour moi car sans eux, rien ne serait possible.

Qu’est-ce que le Challenge Funyo V de V ?

Le challenge Funyo V de V fait parti du Championnat V de V. Les voitures sont des prototypes. Tout le monde a la même voiture, le règlement est très figé, ce qui permet au pilote de réellement montrer leurs capacités. A Barcelone alors que je roulais en Funyo 4, plus ancienne et moins puissante que la Funyo 5 dont disposés mes concurrents, j’ai signé la meilleure performance avec 3 secondes d’avance alors que les Funyo 5 sont une seconde et demi plus rapides.

Pourquoi avoir choisi le Championnat Funyo V de V ?

Au départ je souhaitais rouler en Mitjet 1300 mais nous n’avons trouvé aucune voiture d’occasion disponible à la vente. On m’a ensuite parlé du Funyo, je ne connaissais pas du tout la voiture et c’est en me renseignant que je me suis finalement lancé. Et c’est une très bonne surprise car c’est une auto très performante, plus rapide que la Mitjet 1300. De plus, le championnat nous permet de rouler sur de beaux circuits comme Barcelone, Dijon ou encore Le Castellet.

Quelles sont les caractéristiques de ces monoplaces ?

Les Funyo disposent d’un moteur 2 litres Peugeot RCC et d’une boite manuelle synchronisée à 5 rapports contrairement à de nombreuses autres voitures. Le moteur offre 205 cv. Elle est équipée de pneus slicks ou pluie sur route mouillée.

Funyo

Vous avez dans les années 2000, travaillé pour le cinéma, notamment pour les films Taxi. Que pouvez-vous nous dire sur ces expériences ?

J’ai travaillé sur les Taxi 1 et 2. C’était une très bonne expérience. J’ai quelques regrets car j’aurai surement pu poursuivre dans ce milieu mais à l’époque j’ai choisi d’autres opportunités qui se sont présentées à moi.

En quoi consistait exactement votre rôle sur ces tournages ?

J’étais ce qu’on appelle « Conducteur de précision ». Les cascades sont faites par des cascadeurs professionnels, les conducteurs de précision conduisent les voitures autour des cascadeurs. Ce sont généralement des pilotes professionnels ou semi-professionnels.

Souhaiteriez-vous recommencer si l’occasion se présentait ?

Oui, pourquoi pas si l’occasion se présentait mais également si j’en avais le temps car c’est très prenant. Pour chaque film nous passions au moins un mois complet sur le tournage.

Quels sont vos objectifs pour la saison 2015 ?

Pour 2015, mon objectif est de passer en Funyo 5 et de gagner à partir de la course qui se déroulera à Dijon avec cette nouvelle auto qui est actuellement en préparation. J’aimerai finir au moins sur le podium à chaque course. En 2016, l’objectif sera de gagner le championnat.

Et à long terme, quels sont vos projets ?

Maintenant que j’ai remis le pied à l’étrier, je souhaite continuer le sport automobile. J’ai déjà un programme sur trois ans en Championnat Funyo V de V. Pour la troisième saison, j’aimerai rouler en super proto. De plus, je suis classé pilote Silver ce qui me permet de rouler pour les 24 heures du Mans et d’autres manches du championnat WEC. J’aimerai donc poursuivre en endurance.

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Auteur Julia Falzoï

Passionnée depuis toute petite par le rallye, je portais encore des couches lorsque je suis entrée dans un baquet pour la première fois ! Sensibilité toute particulière pour le rallye mais également les belles voitures de sport type Porsche GT3. Amoureuse inconditionnelle de sa Fiat 500 sport.

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