Décès de Jules Bianchi : hommage au jeune prodige de la monoplace

jules bianchiDepuis samedi matin, le monde du sport automobile est en deuil. Jules Bianchi, jeune espoir français en Formule 1 a succombé à ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi à l’hôpital de Nice alors qu’il était plongé dans le coma depuis le mois d’octobre dernier suite au terrible accident dont il a été victime durant le Grand Prix du Japon. Alors que ses obsèques ont lieu aujourd’hui à Nice, retour sur le parcours de ce jeune prodige du volant.

Une histoire de famille

Né à Nice le 3 août 1989, Jules Lucien André Bianchi, fils de Christine et Philippe Bianchi est issu d’une famille où le sport automobile coule dans les veines depuis de nombreuses années. Son grand-père et son grand-oncle, Mauro et Lucien Bianchi, étaient de grands pilotes dans les années 60. C’est suite à un accident qui coutera la vie au grand-oncle de Jules lors des 24 Heures du Mans, que la famille Bianchi s’éloignera des circuits automobiles.

A l’âge de trois ans et demi, Jules débute le karting sur la piste familiale. Dès qu’il le put, il arrêtera l’école pour se consacrer à sa passion, de plus en plus dévorante. Après avoir fait ses armes dans la discipline allant jusqu’au Championnat du Monde, il sera repéré en 2006 par Nicolas Todt qui convaincra Ferrari de soutenir le jeune français sous son programme « Ferrari Driver Academy ».

Les débuts en monoplace

En 2007, il débute en monoplace avec la Formule Renault. Des débuts pas évidents pour le jeune azuréen, les sensations étant très éloignées de celles du karting. A ne pas s’y tromper, Jules était talentueux. Malgré le peu de feeling avec ce type de monoplace, il deviendra Champion de France de la discipline dès la première année, le dernier français ayant effectué cet exploit étant Alain Prost. Il fera ensuite ses débuts en Formule 3 où il terminera troisième en 2008 puis premier en 2009 des Euro Series.

Durant l’hiver 2009, il découvre la Formule 1 sur le circuit espagnol de Jerez au volant d’une Ferrari. Il effectuera ensuite deux saisons en GP2,marussia jules bianchi l’antichambre de la F1 tout en gardant un pied en première ligne durant les tests hivernaux. Une saison supplémentaire à patienter en Formule 3.5 où il sera vice-champion de la discipline avec sa double de casquette en tant que troisième pilote chez Force India. Bonheur de courte durée, le baquet lui échappera au profit d’Adrian Sutil. C’était sans compter sur la ténacité de Nicolas Prost qui lui obtiendra un baquet chez la très jeune écurie Marussia. Malgré une écurie peu expérimentée et une voiture peu performante Jules se fera petit à petit une place, imposant le respect auprès des pilotes. Il sera élu meilleur débutant aux Autosport Awards.
En 2014, il créé l’évènement en entrant dans les points avec sa Marussia et se plaçant à la neuvième place du Grand Prix de Monaco. Il n’avait pas gagné mais ce jour-là, le prince de Monaco, c’était lui.

Triste ironie du sort, en octobre 2014, c’est sous un déluge qu’Adrian Sutil, celui qui l’avait détrôné chez Force India quelques temps auparavant perd le contrôle de sa monoplace. Jules percutera la dépanneuse sortant la monoplace de la piste, il sera ensuite plongé dans un profond coma jusqu’au 17 juillet dernier.

Un destin brisé, aujourd’hui il ne faut garder que les beaux exploits que ce jeune français a offert à une écurie, un pays et une région. Toute l’équipe du Pilote Automobile pense aux proches de Jules dans ce moment difficile. RIP Champion.

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Auteur Julia Falzoï

Passionnée depuis toute petite par le rallye, je portais encore des couches lorsque je suis entrée dans un baquet pour la première fois ! Sensibilité toute particulière pour le rallye mais également les belles voitures de sport type Porsche GT3. Amoureuse inconditionnelle de sa Fiat 500 sport.

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