Dakar 2013 – Une journée pourrie !

Après la topographie c’est au tour de la mécanique du Buggy SMG de jouer des tours à nos deux pilotes Chabot et Pillots. Une étape longue, très longue même, semée d’embuches et peu adaptée pour l’engin. Le Buggy a souffert sans trop de casse importante. Le principale est d’être arrivé à bon port! Ca fait partie du l’âme du Dakar et c’est aussi ce qui le rend unique en son genre ! Oui faire le Dakar c’est difficile! Les pneumatiques crèvent, les moteurs s’encrassent quand ils ne s’ensablent pas, la mécanique automobile de compétition souffre, les pilotes fatiguent sous leur casque jet, mais le Dakar anime et passionne toujours autant de nombreux pilotes et supporters !

 

Classement Auto Dakar 2013 – 8éme étape

position  Pilote – Co-pilote  voiture Temps Ecart
 1 PETERHANSEL (FRA) COTTRET (FRA) MINI 24:11:43

2

DE VILLIERS (ZAF) VON ZITZEWITZ (DEU) TOYOTA 25:01:14 00:49:31

3

NOVITSKIY (RUS) ZHILTSOV (RUS) MINI 25:07:46 00:56:03

4

ROMA (ESP) PÉRIN (FRA) MINI 25:45:59 01:34:16

5

TERRANOVA (ARG) FIUZA (PRT) BMW 26:12:51 02:01:08

6

SOUSA (PRT) RAMALHO (PRT) GREAT WALL 26:25:24 02:13:41

7

CHICHERIT (FRA) GARCIN (FRA) SMG 26:45:35 02:33:52

8

CHABOT (FRA) PILLOT (FRA) SMG 26:47:05 02:35:22

9

ERRANDONEA (AND) DEBRON (FRA) SMG 26:47:23 02:35:40

10

THOMASSE (FRA) LARROQUE (FRA) BUGGY MD RALLYE 27:15:15 03:03:32

Tucuman – Cordoba
Etape 9 : 852 Km
Liaisons : 259 Km
Secteur sélectif : 593 km

La plus longue étape du rallye, se disputait, hier, entre Tucuman, lieu de la journée de repos, et Cordoba, endroit mythique pour les passionnés de Rallye WRC. Sa longueur ne signifiait pas forcément, sur le papier, qu’elle serait la plus difficile, mais pourtant, les deux spéciales au programme du jour, ont causé bien des difficultés, à bon nombres de concurrents, à commencer par Ronan Chabot et son copilote Gilles Pillot.

« Une journée pourrie, résumait dans un demi sourire, le pilote du buggy SMG, à son arrivée au bivouac. Une journée assez longue où rien ne s’est passé comme nous le souhaitions. Ce n’était déjà pas une spéciale faite pour nos buggys, vue l’étroitesse des pistes empruntées, mais dès le sixième kilomètre de spéciale, nous avons connu un premier problème. Dans une épingle, j’ai calé et je me suis retrouvé dans l’impossibilité de redémarrer la voiture. Nous nous sommes creusés la tête pendant une dizaine de minutes, avant de nous rendre compte qu’en serrant le frein à main, j’avais touché un petit contacteur qui commande les pompes à essence du véhicule. Une fois réenclenché, la voiture à redémarré sans encombre. Un peu plus loin, nous avons effectué un petit demi tour, par sécurité, car Gilles pensait que nous avions manqué un waypoint (point de passage obligatoire). Au final, le temps perdu en début de spéciale a fait que nous nous sommes retrouvés dans la poussière de pilotes qui nous avaient dépassé. Pour finir sur ces mauvaises notes, nous avons crevé à vingt cinq kilomètres de l’arrivée de la première spéciale du jour. Autant dire que la réussite n’était pas de notre côté aujourd’hui.»

Restait, tout de même, une seconde spéciale pour permettre à l’équipage Toy Motors de se refaire un peu, et au moins achever cette interminable journée sur une bonne note. Malheureusement, les dieux de la mécanique en décidaient autrement et s’acharnaient sur le buggy SMG :

« Dès l’entame de la seconde spéciale, j’ai senti que quelque chose n’allait pas, à l’arrière du buggy, expliquait Ronan. Nous avons, en fait, cassé la barre stabilisatrice, ce qui a eu pour conséquence de rendre le buggy très instable et baladeur du train arrière. Impossible donc de le placer dans les courbes comme je l’aurais souhaité et de le piloter au maximum. Nous avons, là encore, laissé filer des poignées de minutes.»

Sans être catastrophique, cette journée restera la moins plaisante du rallye pour Ronan et Gilles, comme dans l’ensemble du clan SMG, où leurs coéquipiers avaient également vécu une journée ‘’galère’’ ! Boite de vitesse cassée pour Bernard Errandonea et sortie de piste sur problèmes de freins pour Guerlain Chicherit. Une journée à oublier donc, mais avec sa longue expérience de l’épreuve, Ronan Chabot savait parfaitement comment tourner cette page pour se replonger pleinement dans la suite de l’épreuve :

« Une bonne douche, un bon repas et au lit, préconisait-il, le sourire retrouvé. Le rallye n’est pas fini, car les grosses spéciales arrivent et je sais qu’une bonne journée effacera la frustration de celle-ci. Il faudra rester prudent sur la prochaine étape, car elle ne saura, une fois encore, pas destinée à nos buggys. Mais en prenant les choses calmement et en se réservant pour les dernières grosses spéciales de sable, je suis persuadé que nous pourrons nous rattraper et prendre beaucoup de plaisir. »

Mathias Jannequin

Auteur Mathias Jannequin

Passionné par le web, la photographie, et les voitures vintages ! Fondateur du blog Le-Pilote-Automobile.com, je partage la rédaction des articles avec plusieurs auteurs passionnés et/ou pratiquants du sport automobile amateurs et professionnels.

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