Romain Grosjean, c’est quoi la suite ?
Il est peu dire que Romain Grosjean a soufflé le chaud et le froid en cette saison 2012. Parfois brillant, le pilote Lotus-Renault a aussi fait de grosses erreurs. Tandis que le Championnat du Monde de F1 vient à peine de s’achever, le pilote tricolore fait encore l’actualité : sera-t-il prolongé par son équipe aux côtés de Kimi Raïkkönen ? La question mérite d’être posée. Et d’une manière, c’est quoi la suite ?
Trois podiums avec Lotus-Renault mais…
Après des premiers pas en demi-teinte en 2009 – il faut dire qu’il n’était pas aidé par les circonstances – Romain Grosjean était passé par la case GT en 2010, avant un retour couronné de succès en GP2, avec le titre en poche. Bien aidé par Total, il a retrouvé un volant à temps plein en F1, chez Lotus-Renault, et il s’est rapidement performant, sa troisième place sur la grille du premier grand prix en témoigne. Las, les ennuis n’ont pas tardé à arriver : accrochage en Australie, accrochage en Malaisie… Le natif de Genève a ensuite redressé la barre, avec un podium à Bahreïn. A tel point que pour la première course européenne, en Espagne, TF1 se demandait si Grosjean n’allait pas devenir le premier français à gagner un grand prix depuis Olivier Panis en 1996. Il n’en fut rien.
Certes, il y eu encore de beaux résultats : un podium au Canada, une première ligne en Hongrie suivie d’un autre podium. Mais il y eu surtout Spa et un nouvel accrochage au premier virage qui allait lui coûter une suspension d’une course. Un épisode difficile à digérer. Sur la réserve, Romain Grosjean devient moins fringuant et il n’évite pas les embûches pour autant : accrochage au Japon, victime collatérale à Singapour, sortie aux Etats-Unis. On espérait une belle fin au Brésil, il n’en a rien été. Il a d’abord percuté Pedro De La Rosa lors des qualifications, avant de rapidement abandonner en course, sur sortie de piste.
Quel avenir pour Romain Grosjean ?
Où va le soldat Grosjean ? Huitième du championnat, voilà un classement honorable pour une vraie première saison en F1. Mais il s’agit de la plus mauvaise position pour un pilote du Top 4 (Red Bull, McLaren, Ferrari, Lotus-Renault). Et à matériel égal, Kimi Raïkkönen, qui effectuait pourtant son retour en F1 après son escapade en Rallye, termine troisième, avec une victoire au compteur. Les sept abandons ne plaident pas non plus en sa faveur…
Pire encore est certainement le regard que lui porte désormais le reste du paddock. Plusieurs pilotes n’ont pas hésité à utiliser des mots durs à son attention. On pense notamment à Marc Webber après le Japon. Les moqueries fusent aussi, à l’image de Lewis Hamilton à la télévision britannique lors de la pré-grille à Austin. Finalement vice-champion, Fernando Alonso estime quant à lui qu’il a perdu le titre à cause du Français. Pas facile de rebondir après tout ça…
Pas facile d’autant que les critiques ne sont pas nouvelles. La pointe de vitesse de Grosjean n’est plus à démontrer. Sa constance, elle, reste à être trouvée. Comme le soulignait Renaud Derlot dans Dimanche F1, les problèmes ne datent pas d’hier. On se souvient de quelques accidents en GP2, alors qu’il jouait le titre en 2009. On le pensait assagit, ce n’est pas tout à fait le cas. Grosjean avoue avoir été parfois trop agressif. Faute avouée, à moitié pardonnée ? L’addition est quand même lourde et la fin d’année n’a pas montré une réelle évolution à ce niveau, qu’on le veuille ou non. Les supporters ne se bousculent d’ailleurs pas au portillon, à l’image d’Olivier Panis qui affiche clairement d’autres préférences.
Kimi Raïkkonen d’ores et déjà confirmé pour 2013, Romain Grosjean doit de son côté patienter. Pourtant Gérard Lopez, actionnaire principal du team Lotus-Renault, n’a pas hésité à monter au créneau en début de semaine pour dire tout le bien qu’il pensait du pilote. La phrase suivante est suffisamment claire : « des pilotes de la vitesse de Romain, ça ne court pas les rues. » Il n’empêche, les prétendants peuvent être nombreux. On se contentera de citer Kamui Kobayashi (Sauber) ou encore Sébastien Buemi (3e pilote Red Bull F1).
D’après les propos de Gérard Lopez, Romain Grosjean reste en pole pour le deuxième baquet chez Lotus-Renault. L’avenir proche nous le dira. Mais à plus long terme, il est clair que l’erreur n’est plus permise. En 2013, le Français sera attendu au tournant, c’est certain. A défaut de concrétiser un potentiel évident, ses perspectives en F1 s’assombriront. D’autant que d’autres français frappent à la porte, à l’image de Jean-Eric Vergne et Charles Pic, convaincants malgré des montures limitées. C’est un atout de moins dans la manche de Romain Grosjean…
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