PIKES PEAK 2013
PIKES PEAK est la course de côte la plus difficile et la plus dangereuse au monde.
En quelques chiffres : 156 virages, 22 kilomètres, 2000 mètres de dénivelé positif. L’an passé, lors de la 90ième édition, de cette montée infernale, le vainqueur Rhys Millen devança le français Romain Dumas de seulement 17 millièmes de secondes avec 9 minutes 46 secondes et 164 millièmes.
Cette année, le retour officiel de Peugeot avec le nonuple champion du monde Sébastien Loeb sur la 208 T16 en fait l’un des favoris. Face à lui Jean Philippe Dayraut avec ses moyens limités sur la Mini No Limite. L’avantage du toulousain, les deux participations ces dernières éditions. Et un temps canon à deux kilomètres de la ligne d’arrivée avant l’abandon et une sortie de route suite à la dégradation des freins. Coté force en présence la Mini No Limite dispose d’un moteur 3,6L bi-turbo de 900ch pour 950kg. Equipée d’une transmission intégrale elle abat le 0 à 200km/h en 3 secondes 8. Autant dire que ces chiffres illustrent bien le nom de la catégorie dans laquelle elle est engagée « Unlimited ». Son mentor Roland PELRAS, PDG de la concession Mini toulousaine, indiquait lors de sa présentation combien il était fier de s’engager sur un tel projet avec Jean-Philippe DAYRAUT.
Il faut dire que le pilote toulousain s’est illustré à plusieurs reprises aux couleurs de PELRAS dans diverses disciplines, notamment en remportant l’hiver dernier son 4ème Trophée ANDROS, déjà aux couleurs de MINI PELRAS. Pour des raisons de budget les essais de cette monstrueuse Mini s’effectuent sur le circuit de Pau Arnos.
Coté 208 T16 toute l’équipe de Peugeot Sport se trouve déjà sur place à Pikes Peak et participe au briefing matinal des premiers tests officiels : le directeur de course incite les pilotes à la prudence car la neige présente plus haut sur les bas-côtés a ruisselé sur le bitume puis s’est transformée en verglas sous l’effet de la nuit. Au sommet, avec ces reliefs escarpés qui culminent à 4301 mètres, on est en haute-montagne. Et la haute montagne, aux dires des plus grands alpinistes, ne se dompte pas, tout juste s’apprivoise-t-elle. Avec humilité, patience et travail. Avant de venir à bout de son sommet et d’y planter, pourquoi pas, le 30 juin prochain, un drapeau synonyme de victoire, il faut procéder par seuils d’acclimatation. Sous peine de contracter le mal des cimes ! C’est ainsi que les hommes de Peugeot Sport et Sébastien Loeb ont opéré pour ce premier week-end d’essais. D’abord en effectuant un passage au banc d’essais dynamiques du moteur, à Colorado Springs, pour vérifier son accoutumance à l’altitude. Puis en se livrant à un roulage de contrôle, afin de valider les évolutions techniques apportées depuis les derniers essais au Ventoux, sur le « speedway » de la ville. Entre temps, Sébastien Loeb s’appropriait les 156 virages du parcours, aidé dans sa tâche par Daniel Elena, son emblématique copilote. But des neuf ascensions réalisées : que chaque courbe corresponde, dans l’esprit du pilote tricolore, à une note précise, ce code de description de la route façonné par ses années de pratique en rallye. Ce n’est qu’une fois ces étapes franchies que Sébastien a pu confronter sa 208 T16 Pikes Peak au tracé de la course, le samedi sur la partie inférieure, le dimanche sur la portion suivante. » Le bilan est positif », s’enthousiasme Bruno Famin, le directeur de Peugeot Sport.
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Notre fauve va bien à Sébastien, au point que l’on n’a quasiment pas modifié sesr églages. Les meilleurs temps signés à chacune de ses tentatives en attestent. Mais Rhys Millen, le vainqueur sortant et grande référence de l’épreuve, était encore en phase de découverte de sa monture, puis il manquait des concurrents de valeur. Donc, je retiens surtout que la 208 T16 Pikes Peak est saine et que les options choisies pendant quatre mois de travail intensif en atelier se révèlent concluantes ici. À charge pour nous maintenant de poursuivre dans cette voie. » Et Sébastien Loeb de confirmer : « Je me suis senti bien en confiance au volant. Je l’espérais secrètement, car à la vitesse où ça va, c’est indispensable pour pouvoir se lâcher. On n’est déjà pas loin des limites un peu partout. Reste à régler quelques petits détails et l’on sera fin prêts pour la course ! » Pour cela, trois nouvelles journées d’essais officiels interviendront en fin de semaine. Et un nouveau palier d’acclimatation, dans sa quête effrénée du sommet, sera franchi pour l’équipe Peugeot Sport
Alors qui de David ou de Goliath réussira le challenge 2013 de Pikes Peak…
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