Les huiles voitures (partie 4/5)
Les différentes normes pour les huiles moteur
Afin d’assurer une certaine qualité des produits, mais aussi de faciliter le choix aux clients, les huiles (et les lubrifiants de manière générale) répondent à des normes. Sans elles, il serait difficile, pour ne pas dire impossible, d’être certain qu’une huile soit parfaitement adaptée à notre moteur. C’est pourquoi, avant d’atterrir dans les rayons de nos magasins, les huiles sont testées et standardisées. Ces tests, souvent sévères, permettent en outre de définir si une huile respecte ou non certains critères. Les désignations ainsi créées offrent une foule d’informations utiles sur une huile dans des domaines très variés telles que les performances, la quantité d’additif, la tenue dans le temps, etc. Il existe un grand nombre d’organismes officiels chargés de tester les huiles. La majorité d’entre eux sont d’ailleurs mandatés, voire financés, par les constructeurs eux-mêmes. Néanmoins, seulement trois de ces organismes sont couramment sollicités pour qualifier les produits destinés au grand public.
Voici 4 marques différentes d’huiles moteur en vente en ligne.
En tête de liste, nous en avons parlé lors du précédent numéro, se trouve la norme SAE (Society of Automotive Engineers). Elle
caractérise principalement la viscosité d’une huile. C’est cet indice qui est à prendre le premier en considération.
L’API (American Petroleum Institute) est historiquement la plus ancienne des organisations exclusivement consacrée aux produits pétroliers et aux compagnies qui les exploitent. Elle fut introduite aux Etats-Unis en 1924. La classification API, appliquée aux moteurs, sépare les « essence » (groupe S-) des « diesel » (groupe C-) (voir tableau).
Au début des années 90, les constructeurs automobiles européens ont émis le besoin d’une nouvelle standardisation, plus proche des contraintes liées aux moteurs récents à haut rendement spécifique. C’est ainsi qu’en 1991, l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles (ACEA) a créé une norme plus aboutie, mais aussi plus exigeante, que la norme API ou que la norme CCMC (Comité des Constructeurs du Marché Commun). L’ACEA sépare les huiles moteur selon trois catégories : la A (moteur essence), la B (moteur diesel de véhicules légers) et E (moteurs diesel de véhicules utilitaires ou poids-lourds) (voir tableau).
Les caractéristiques d’une huile
Afin de ne pas nous noyer dans une marée d’informations, les pétroliers se contentent généralement de nous communiquer le minimum vital. Sur les bidons d’huiles « grand public », vendus en centre auto par exemple, on ne retrouve ainsi que la viscosité et les normes respectées (ce qui est souvent fort heureusement suffisant). Néanmoins, certaines caractéristiques peuvent s’avérer importantes, notamment lorsque les conditions d’utilisation se « sévèrisent » et que l’huile travaille proche de ses limites. Dans le cas des huiles destinées à être utilisées en compétition ou sur des moteurs modifiés, des fiches détaillées renseignent sur certaines caractéristiques plus pointues.
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Le point éclair
L’huile est avant tout un produit pétrolier et contient des hydrocarbures. De ce fait, elle est donc sensible à l’évaporation. Le point éclair représente la température la plus basse à laquelle la concentration des vapeurs émises est suffisante pour produire une déflagration au contact d’une flamme ou d’un point chaud. Ces vapeurs, particulièrement néfastes, peuvent être une source d’inflammation précoce du mélange air/essence, causant par exemple du rumble. On cherchera donc toujours à avoir un point
éclair le plus élevé possible.
Le point pauvre
Le point pauvre d’une huile se situe à environ 10 degrés C en dessous de la température à laquelle cette dernière n’est plus capable de s’écouler. Cet indice est important si le véhicule est utilisé dans des régions très froides ou lors de compétitions hivernales. Les huiles de synthèse ont « naturellement » des points pauvres plus faibles que les autres huiles.
TBN
Le TBN (Total Base Number), représente la capacité d’huile à pouvoir neutraliser les acides. Plus cette valeur est élevée, plus
l’huile sera capable de neutraliser les acides (pour la plupart générés par la combustion). Au fur et à mesure que l’huile s’use, sa
contamination augmente et donc plus sa valeur TBN diminue.
NOACK
Le test de NOACK caractérise les pertes par évaporation d’une huile soumise à de fortes températures. Les huiles qui ont un
coefficient d’évaporation élevé sont en général plus facilement « consommées » par le moteur. Les coefficients faibles assureront une faible consommation d’huile (par évaporation en tout cas) et offriront une meilleure protection du moteur contre l’agglomération de vernis, de boues, etc. dans les endroits sensibles.
HTHS
L’indice de High Temperature High Shear (haute température et fort cisaillement) représente la résistance d’une huile soumise à des conditions de stress (frottements rapides de pièces très proches) et de températures sévères. Plus cet indice est
élevé, plus l’huile sera stable et résistera à la déchirure. On considère qu’un indice de 2,8 mPa.s est un minimum pour assurer
une protection efficace des coussinets. Les meilleures huiles peuvent atteindre des valeurs de 4 ou 5 mPa.s.
Cet article est publié en collaboration et en partenariat avec l’excellent magazine
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Retrouvez tous notre dossier sur l’huile de moteur automobile:
- Le rôle de l’huile moteur
- Les différents types d’huile moteur
- Les différents additifs dans l’huile
- Les différentes normes d’huile moteur
- Comment bien choisir son hile moteur
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