Tristan Vautier bluffe le monde de l’IndyCar !

Après une belle saison 2012, marquée par un titre en IndyLights, Tristan Vautier avait un rendez-vous à ne pas manquer la semaine dernière : ses premiers tours de roue en IndyCar. Et il est peu dire que le Français n’a pas raté l’occasion qui s’est présentée à lui, réalisant le deuxième temps des essais qui se sont déroulés à Sebring…

Tristan Vautier impressionne le vice-champion IndyCar !
Une semaine après la remise des prix de l’IndyCar, quinze voitures se retrouvaient en piste pour une ultime séance test de deux jours. Sam Schmidt Motorsports était de la partie avec ses deux frenchies : Simon Pagenaud, rookie de l’année en Indy Car, et Tristan Vautier, champion IndyLights. Jeudi, le second nommé a succédé à son ainé, qui avait signé le deuxième chrono d’une première journée majoritairement humide. Sous les yeux de Pagenaud, resté sur le circuit pour le conseiller, Vautier a brillé pour ses débuts dans le baquet d’une monoplace de l’IndyCar. Deuxième temps (52.85) derrière Will Power (52.84), trois fois vice-champion, mais devant toutes les autres références dont Scott Dixon ou Helio Castroneves ! Le tricolore, plus rapide de la délégation Honda, échoue à un petit centième du pilote Penske Racing, motorisé par Chevrolet. De quoi bluffer Power : « Quand on voit des jeunes réaliser de tels chronos, ils méritent vraiment un baquet, et plus particulièrement Vautier ! »

Sur les traces de Simon Pagenaud chez Sam Schmidt Motorsports ?
Le parcours de Tristan Vautier n’est pas sans rappeler celui de Simon Pagenaud, qui s’était exilé aux USA pour dynamiser sa carrière. Vainqueur de la Formule Atlantic avant de passer en Champ Car, le Montmorillonnais était ensuite passé par la case Endurance avant de venir en IndyCar et de marquer les esprits au sein du Sam Schmidt Motorsports. C’est justement au sein de ce team que Tristan Vautier a franchi les différents paliers : champion Star Mazda en 2011 puis IndyLights en 2012 avec l’équipe américaine. S’il bénéficie d’une bourse pour rouler en IndyCar, son programme est similaire à celui de Pagenaud fin 2007 : ce n’est pas le talent qui est en cause, mais bien le budget.

« Ce que nous avons vu (lors des tests) a été à la suite de ce que nous avons vu avec Tristan en IndyLights cette année » explique Rob Edwards, le team manager. « Il est très pro, n’a pas été submergé par tout ce qu’il avait faire et a été dans le rythme dès le début de la journée. De par sa régularité et son feedback, il a tout simplement fait un super travail. » Les commentaires sont élogieux. Sera-ce suffisant pour que Vautier rejoigne à 23 ans la formule monoplace de référence aux USA ? La question est clairement d’actualité. « Cela devrait donner un mal de tête à Sam (Schmidt) ou en tout cas le faire penser à certaines choses » avoue Edwards, qui admet également que le patron est ravi de voir un pilote se révéler et gravir les différents échelons grâce à son écurie.

Tristan Vautier a quant à lui apprécié ce baptême en IndyCar. « C’était une journée extraordinaire » précise-t-il. « Le team a été super pour me préparer et m’accompagner tout au long du test. J’ai réussi à être dans le rythme assez rapidement ce qui nous a permis de faire beaucoup d’essais sur la voiture et le moteur avec Honda. C’était très intéressant. »

Intéressant et convaincant, la presse américaine s’étant largement fait échos des prestations d’un Tristan Vautier qui a sans aucun doute marqué de gros points dans la quête d’un volant de voiture de course pour la saison 2013.

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