La stratégie du changement de pneumatiques en F1

N’en déplaise à certain, la Formule 1 est considérée comme la catégorie reine du sport automobile.

Devenue depuis longtemps la vitrine technologique de l’industrie automobile, les constructeurs investissent des sommes colossales espérant ainsi profiter des retombées médiatiques.
En effet, la F1, au même titre que la coupe du monde ou que les jeux olympiques fait partie des évènements sportifs les plus médiatisés.
Heureusement pour le spectacle, pour parvenir à la victoire, l’argent ne suffit pas. Un Grand Prix c’est un ensemble gigantesque de paramètres à gérer non seulement en amont mais également en temps réel. Sans parler des réglages de la monoplace qui nécessite toute une équipe de techniciens et d’ingénieurs à elle seule, la piste, la météo, la condition physique et mentale du pilote, la position de départ, la stratégie concurrente… sont des éléments qui rentrent tous dans la stratégie de course, capitale pour décrocher la victoire.

Et la stratégie inclut évidemment les passages au stand, et le changement de pneumatiques, qui doit être effectué en quelques secondes seulement pour ne pas pénaliser le temps du pilote. C’est donc une équipe généralement constituée d’une douzaine de techniciens (3 par pneus) armés de cric hydraulique et de clé à choc qui se ruent sur la monoplace et lui chaussent 4 pneus neufs en un temps record.
Ce n’est pas toujours celui qui s’arrête le moins souvent qui gagne, la subtilité réside dans les stratégies concurrentes. Il faut analyser la fréquence de passage, pour attendre ou au contraire anticiper l’arrêt au stand par rapport à ses rivaux.
Les pneus de F1 sont différents des pneus qui équipent un véhicule normal car ceux-ci ne sont pas fait pour durer mais pour adhérer. Ils sont donc beaucoup plus tendres et plus légers et peuvent être changé plusieurs fois durant un GP. Leur efficacité optimale se situe entre 90° et 110°, d’où l’importance de chauffer ses pneus en début de course. Il existe donc différents types de pneus utilisables durant une course :

• – 4 Slicks (pneus lisses) qui sont pour la piste sèche : Super tendres, tendres, mediums et durs. Ces quatre pneus sont eux-mêmes classés en deux catégories : les prime (durs) et les option (tendres). Chaque pneu diffère par sa qualité d’adhérence etsa longévité, en gros, plus ils seront tendres, plus ils seront performants et plus vite ils s’abimeront.
• 2 rainurés qui sont pour la piste humide : les intermédiaires, à utiliser quand la trajectoire est humide et les pneus pluie, je vous laisse deviner leur utilisation…

Depuis 2007, le règlement oblige les voitures à n’utiliser qu’un seul type de pneu par catégorie par course, sauf en cas de pluie, où les pilotes sont libres d’utiliser les pneus qu’ils souhaitent.Ce règlement oblige donc les différentes équipes à utiliser à chaque course des pneus aux caractéristiques différentes, rajoutant ainsi un nouvel aspect stratégique à la course.
Pour que les spectateurs puissent suivre la stratégie des différentes voitures à l’écran, les constructeurs ont mise en place un système de couleur permettant de repérer, au premier coup d’œil quel type de pneus utiliser.
Depuis 2011, toutes les voitures sont chaussées en pneu Pirelli qui a donc mis en place ce code couleur :

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